Optimiser la force, la souplesse et la mobilité quand on est sénior

Publié le 8 avril 2024 par Jessica Nganga


seniors qui font du sport

En France, les plus de 65 ans représentaient 21,3 % au 1er janvier 2023. C’est dans cette tranche de la population que les maladies rhumatologiques sont particulièrement fréquentes, comme l’arthrose (65%), l’arthrite ou encore l’ostéoporose. A cela s’ajoutent les maladies neurologiques, cardio-vasculaires ou bien les déficits des organes des sens.  Ce sont ces différentes détériorations physiques qui influencent la perte de la mobilité.                     

Outre l’apparition les pathologies, le vieillissement entraine inéluctablement une altération des grandes fonctions du corps. S’en suivent la diminution de la force musculaire, de l’amplitude articulaire et de l’équilibre. L’enjeu pointe alors en direction des domaines touchant à l’autonomie, au maintien du lien social, à la conservation d’une alimentation adaptée, et finalement à la préservation du bien être physique et mental. 

Ce qui semble rassurant concerne les fameuses zones bleues, regroupant l’île Japonaise Okinawa, la Sardaigne, la Californie, la Grèce ou encore le Costa Rica. Ainsi c’est dans ces 5 pays que l’humain vieillit paisiblement, dans son intégrité physique et sa souveraineté. Les études expliquent que l’alimentation, l’activité physique, le lien social ainsi que la possibilité d’anticiper la maladie, accompagnent la qualité de vie des séniors.   

La conservation d’une bonne santé musculo-squelettique intervient donc dans le bien vieillir et reste un objectif réalisable pour peu qu’on applique les bonnes méthodes.

                       

Quel est le principe du mouvement ?

Le mouvement est géré par le système nerveux autonome grâce au mécanisme de laboucle sensori-motrice. Ainsi, le cerveau va ausculter l’extérieur par l’intermédiaire des capteurs sensitifs, afin d’adapter au mieux la réponse motrice. La vue, l’ouïe, le système vestibulaire, la proprioception et l’ensemble des différents récepteurs sensitifs du corps, vont informer le cerveau. Après analyse, ce dernier va permettre le mouvement, dès lors que la notion de sécurité est conservée. Par exemple, si une information sensitive n’est pas conforme, comme cela peut être le cas lors d’un trouble visuel, alors la réponse motrice ne sera pas optimale.                       

Cela signifie que le mouvement nécessite l’entretien du système musculo- squelettique autant que le bon fonctionnement du système sensoriel.       

Agir sur le mouvement par le renforcement musculaire, c’est bien, mais il faudra aussi pratiquer des stimulations sensitives, exercer les fonctions vestibulaires et visuelles, sans oublier la proprioception.

                                                      

La balance de menace


La balance de menace


Le cerveau est garant de notre sécurité. Dès l’instant où l’information sensitive afférente est de mauvaise qualité, alors le système nerveux va se placer en mode survieet impacter le mouvement. Dans ce cas, on peut retrouver de la fatigue, des gênes, des tensions, des vertiges, des limites dans l’amplitude, la coordination, moins de force ou de souplesse, des douleurs.  

L’interprétation du cerveau est également sensible à d’autres paramètres issus de l’environnement. Il s’agit de la qualité du sommeil, de la nutrition, du stress, des émotions et des croyances. En effet, ces éléments interviennent comme filtre dans l’interprétation des entrées sensorielles. Vous avez sans doute remarqué que lorsque le sommeil est altéré, vous pouvez ressentir moins de tonus dans le mouvement ?

                 

La fonction créée l’organe

Le cerveau


Être vivant, c’est être en mouvement. Comme pour un sportif, c’est l’entretien régulier des systèmes qui va permettre d’aller vers son meilleur. C’est sans doute cela qui amène tant de succès au taïso, cette gymnastique japonaise ludique qui permet d’allier les assouplissements à la relaxation, la respiration, la méditation et l’endurance.

Dans les pratiques plus classiques, on retrouve le yoga, le pilate ou encore le Munz Floor. Vous l’avez compris, plus les stimulations sont régulières et variées, plus les systèmes sollicités sont en mesure de répondre favorablement et optimiser la force, la souplesse et la mobilité.  
                                                   

A propos

La praticienne Sabine BrihayeSabine BRIHAYE 

Je suis diplômée de Médecine Traditionnelle Chinoise et me suis spécialisée dans la prise en charge de l'athlète et des troubles musculo-squelettiques. Toute mon attention est placée sur le mouvement et j'ai à cœur d'amener mes consultants vers leur meilleur. Pour cela, j'associe la Méthode Synergie, pratique Canadienne,  à la Reprogrammation Neuro Posturale. 

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